DANEMARK - DANMARK
- Superficie : 43 096 km².
Plus de 400 îles dont 100 seulement sont habitées. 7 300 km de côtes et
plus de 1 000 lacs. Le Jutland constitue la majeure partie du pays. C'est
la seule partie du Danemark à avoir une frontière terrestre, en
l'occurrence avec l'Allemagne. Mais n'oublions pas que ce petit pays possède
également les îles Féroé ; et l'énorme Groenland (même si celui-ci
est un territoire autonome), soit 50 fois le Danemark ! - Capitale : Copenhague (1 300 000 hab.). Autres villes : Ahus (275 000 hab.), Odense (176 000 hab.), Alborg (160 000 hab.). - Population : 5,3 millions d'habitants. Urbanisée à 85 %. - Densité : 124,2 hab./km². - Monnaie : la couronne danoise. - Point culminant : Yding Skovoj, 173 m d'altitude. - Point le plus bas : 7 m. - Langue officielle : le danois. - Régime : monarchie constitutionnelle parlementaire. Margrethe II est reine depuis 1972. - Premier ministre : Anders Fogh Rasmussen. - Partis politiques dominants : sociaux-démocrates et conservateurs. - Religion : luthérienne à 86 %. - PNB : 29 000 US$ par an par habitant. - Taux de chômage : 4,8 % |
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Histoire: Vers 1070, Sven passe avec le roi de Suède un accord par lequel celui-ci reconnaît, comme propriété de la couronne danoise, une grande partie de ce qui constitue actuellement la Suède du Sud, à l'est du Sund. Les souverains danois conserveront cette région jusqu'au XVII e siècle. Mais la mort de Sven est suivie par une longue période de luttes intestines. Un des fils de Sven, Knut IV, est assassiné en 1086 dans l'église d'Odense par des paysans rebelles; il sera par la suite canonisé, et deviendra le saint patron du Danemark même si ce ne fut guère la sainteté qui le caractérisa le mieux. Un autre fils des fils de Sven, Erik, surnommé «le Très bon», lui succède et réussit à établir en 1103, à Lund, au sein de son propre empire, un archevêché pour l'ensemble de la Scandinavie. Valdemar I er , surnommé «le Grand», collabore étroitement avec Absalon, évêque de Roskilde puis archevêque de Lund, fondateur de Copenhague et protecteur de Saxo Grammaticus, le principal chroniqueur danois du Moyen Age. A l'étranger, ils étendent le royaume le long de la côte sud de la Baltique en battant des païens, les Wendes. Sous le règne de Knut VI, fils de Valdemar, qui était sous la domination du Grand Archevêque, d'autres territoires sont conquis. Le frère de Knut, Valdemar II dit le «Victorieux», lance une campagne réussie contre les païens estoniens. La légende veut que le drapeau danois (Dannebrog) soit descendu du ciel lors de cette victoire à Lydanis en 1219. Toutefois, Valdemar et son fils sont faits prisonniers en 1223 par l'un de ses vassaux allemands, et Valdemar doit céder la plupart de ses conquêtes territoriales pour racheter sa liberté. La mort de Valdemar (1241) est suivie par une longue période de guerres civiles, de révoltes paysannes ainsi que de conflits entre la couronne, l'Eglise et la noblesse. L'Eglise, en effet, n'apprécie pas les tentatives de la couronne pour s'assurer le contrôle de ses biens, tandis que la noblesse réclame le droit exclusif non seulement d'élire le roi mais aussi de soumettre sa politique à son approbation. La
mère du jeune Olav, Marguerite I re
, femme d'une grande intelligence, exerce la
régence. En 1386, elle passe un accord avec la noblesse suédoise en
rébellion afin que son fils soit reconnu comme roi de Suède. Après la
mort d'Olav, l'année suivante, Marguerite persuade les noblesses danoise
et suédoise de reconnaître son petit-neveu, Erik de Poméranie, déjà
roi de Norvège,
comme successeur. En 1397, Erik obtient à Kalmar, en Suède,
la couronne des trois royaumes scandinaves. L'Union de Kalmar ainsi
formée représente la seule union politique qui ait jamais réuni
l'ensemble de la Scandinavie. Dominée par le Danemark, alors le pays le
plus riche et le plus peuplé de l'Union, elle est gouvernée à partir de
Copenhague. |
Bon à savoir : Tous les Danois ont un penchant pour prendre les avatars de la vie avec un brin d’ironie, dont ils font souvent les frais eux-mêmes. Dans les ménages mixtes, le partenaire étranger se plaint souvent d’avoir du mal à comprendre son partenaire danois parce que ce dernier, fidèle à l’essence de l’ironie, dit souvent le contraire de ce qu’il pense. Les relations entre les Danois sont simples et directes. Presque tous les gens se tutoient. De nos jours, les Danois ne vousoient pratiquement plus que certaines personnes âgées et distinguées. Les écoliers et les étudiants tutoient les enseignants et les appellent par leur prénom. Avec leur économie libérale et leur forte dépendance vis-à-vis du monde extérieur, les Danois ont avantage à se montrer ouverts et internationalistes. Ils sont logiquement, par exemple, partisans du plus grand libéralisme commercial possible au niveau mondial. Cependant, on a aussi décelé chez eux, au fil du temps, des velléités de repli sur soi, de snobisme et de conformisme. Au Danemark, il est déconseillé de se distinguer. Le Vilain petit canard du conteur Hans Christian Andersen (1805-1875) se fait remettre à sa place parce qu’il n’est pas comme les autres. L’écrivain
dano-norvégien Aksel Sandemose (1899-1965), qui a baptisé ce crédo égalitariste
Janteloven (La Loi de Jante) en a énoncé les commandements qui, selon
lui, régissaient tacitement la vie de sa petite ville natale de la
province jutlandaise. Les principaux sont les suivants : «Tu ne croiras
pas que tu es quelqu’un». «Tu ne croiras pas que tu peux rien nous
apprendre». Grâce aux bienfaits de l’État-Providence, le Danemark occupe traditionnellement une place privilégiée sur le baromètre international de la qualité de la vie. Un facteur négatif joue cependant contre lui : l’espérance de vie des Danois. De 75,2 ans pour les hommes et de 79,9 ans pour les femmes, elle est plus faible que celle des pays voisins. Les experts attribuent ce fait à un régime alimentaire trop gras, au manque d’exercice physique (bien que le jogging soit répandu), et à l’abus du tabac. Les responsables de la santé publique multiplient cependant les appels et les campagnes sur plusieurs fronts et ces cinq dernières années ont vu une augmentation considérable de l’espérance de vie. Le Danemark, qui verse des aides importantes aux pays en cours de développement, répond depuis de nombreuses années à la demande que fait l’ONU à tous les pays développés de faire don de 0,7 % au minimum de leur PIB. De plus, le Danemark a renoncé à exiger, en contrepartie, d’exporter librement dans ces pays la totalité de ses propres produits. La moitié des aides danoises, en effet, est versée à l’ONU et à d’autres organisations similaires qui en assurent la gestion. |